11 Avril 2016
C'est en général après le troisième jour que je disparais. Mon cerveau est en pilotage automatique et il suit le programme suivant :
Troisième jour, danger, plus d'inspiration, personne ne te voit, ne te lit, n'aime ce que tu fais.
C'est inutile d'aller plus loin, tu n'as pas assez de talent ou d'originalité.
Regarde, il doit y avoir des milliers de blogs tenus depuis des années par des milliers d'aspirants auteurs
tu n'es pas Guillaume Musso ou J K Rowling
tes pensées et tes écrits ne changeront pas le monde
De toute façon, c'est toujours pareil, tu commences et puis tu ne vas pas au bout
Allez, arrête toi tout de suite au lieu de perdre du temps et de croire que cette fois ci, c'est la bonne
Et ainsi de suite, le pilotage automatique enclenché, je semble perdre tout contrôle et lentement mais sûrement, l'enthousiasme décline, les doutes sont légion et c'est la mort lente et irrémédiable de mes aspirations d'écrivain.
L'avocat de la défense tente un plaidoyer de la dernière chance :
Mais si, votre honneur, ne la condamnez pas trop vite, je sais qu'elle peut y arriver. C'est en elle, elle a besoin d'y croire, Faites intervenir Le Déclic, accompagnez là. Il y a en elle un immense potentiel, ce serait dommage de la laisser tout gâcher par un petit manque de confiance et de persévérance, enfin, un immense déficit en confiance et en capacité d'action prolongée, mais, accordez lui le bénéfice de l'espoir qui fait vivre.
Donc, me voilà arrivée à l'aube de tous les dangers, continuer ou ne pas continuer.....
Je reprends les commandes et je continue, le blog et mon nouveau roman.
Ouf, j'ai dépassé le troisième jour !